Malika Mokeddem est née à Kenadza dans l’ouest du désert algérien. Pendant sa scolarité, de la sixième à la terminale, elle sera la seule fille de sa classe. Elle débute des études de médecine mais l’étouffement et l’intégrisme montant l’obligent à quitter son pays natal. Elle termine ses études à Paris puis s’installe à Montpellier pour exercer la profession de médecin.
Analysant son dernier livre Je dois tout à ton oubli dans le Monde des livres du 24 juillet dernier, Josyane Savigneau décrit ainsi son œuvre : « De romans en récits autobiographiques, dans un style de plus en plus ferme et épuré, Malika Mokeddem cherche à explorer, au plus juste, les méandres de la mémoire. Et de refaire le chemin qui l’a menée du désert algérien, d’un milieu où les femmes n’étaient que mères, à la faculté de médecine. »

« La théière s’incline, commence à verser en s’élevant de manière à faire chanter, mousser et oxygéner la boisson dans le verre, pique du bec pour déposer, comme un baiser délicat, la dernière goutte sur la surface ambrée, s’écarte puis recommence avec le verre voisin. »

Photo © Droits Réservés