Née en 1963, en Algérie, Nadia Berquet arrive en France en 1964 via les ghettos de Rivesaltes. Toute sa famille (père bigame, 19 enfants) est logée dans un immeuble HLM d’une cité de la banlieue parisienne. Son premier livre, récompensé par le prix de la Ville et de la Citoyenneté (Paris, 1998), raconte les incohérences de la vie dans la cité, les miracles de la débrouillardise et de la gaieté. Une autre manière pour décrire la banlieue, à travers le regard irrespectueux et tendre d’une fille. Son trésor d’histoires ne s’est pas épuisé puisque son deuxième ouvrage, La sale odeur du bonheur, rappelle l’univers déjà rencontré dans Cité des Fleurs. Il s’agit encore d’une jeunesse partagée entre deux cultures, l’algérienne et la française, à l’heure de la mondialisation.

« Approche, ouvre les yeux, pointe les oreilles t écarte les narines : si un jour entre tes mains tu tiens le bonheur, petit nez hume, essaie de toutes tes forces de lui donner un nom. Car – disait le connaisseur-, il suffit juste de nommer une chose pour son nom, pour que, comme par magie, devant tes yeux ébahis, elle apparaisse. »
N. B.

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