Né en 1968, marqué par la pensée de Michel Foucault, Philippe Artières a travaillé sur la déviance et, sous l’influence de Philippe Lejeune, s’est d’abord penché sur les autobiographies de criminels recueillies à la prison de Lyon à la fin du 19e siècle.
Il s’est ensuite intéressé à la matérialité de l’écrit, tatouages,  graffiti, néons, banderoles, contribuant à une histoire sociale de l’écrit et à une anthropologie de l’éphémère. En donnant réalité à ses « rêves d’histoire », Philippe Artières a développé une œuvre originale, sans jamais se départir d’un goût pour l’expérimentation, fondement d’un « gai savoir ». Chercheur au CNRS, ancien président du Centre Michel Foucault de 1995 à 2013, il a cofondé l’Association pour l’auto-biographie ainsi que l’association Sida-mémoires.
Au fond (Ed. du Seuil, 2016), son dernier roman, livre patchwork, accrochage de textes et de documents, est le récit d’une histoire familiale et sociale  entre-mêlée et inscrite au cœur d’un même territoire : la Lorraine minière et forestière.

Artières Philippe © Astrid di Crollalanza