
5ème Prix des Lycéens
Magyd Cherfi, sous l’influence combinée et revendiquée des Clash, de Madame Bovary et de Jean-Paul Sartre, a été le parolier du groupe toulousain Zebda avant de se lancer dans la chanson en solo. Il est aussi l’auteur chez Actes Sud de Livret de famille (2004) et de La Trempe (2007), réunis en Babel. En 2016, Ma part de Gaulois (Actes Sud, 2016), sa chronique de l’année 1981, où il décroche son bac, le premier de sa cité, est salué par un succès phénoménal en librairie ainsi que par le prix du Parisien magazine 2016, le prix littéraire Beur FM Méditerranée 2017 et le prix des Députés 2017. La Part du Sarrasin (Actes Sud, 2020) raconte la suite de cette histoire.
RÉSUMÉ : La part du sarrasin (Actes Sud, 2020)
Après avoir conquis sa “part de Gaulois” en devenant le premier bachelier de sa cité, Magyd Cherfi , alias “le Madge”, fi le s’établir en centre-ville avec un colocataire, débute pour de bon dans la musique et commence à écu mer avec son groupe les scènes campagnardes ou périphériques, mêlant textes engagés, poésie du quotidien et rock dévastateur. Dans cette France des années 1980 où le Front national bombe le torse, ses anciens potes du quartier se mobilisent pour rejoindre la grande Marche des beurs. Pour peu de temps encore, sur Mitterrand se porte l’attente d’un pays moins raciste. Mais le délit de faciès a de l’avenir, les coups pleuvent et le métissage est la pire des qualités. Chanter pour ceux de la cité – les Sarrasins – est aussi illusoire que demeurer soi-même dans l’inatteignable identité du made in France.
Entre autodérision, gouaille et violence, un esprit libre cherche sa place et zigzague son chemin familier. À défaut d’une histoire nationale qui lui ressemble et le rassemble, le Madge fait chanter les mots, revit et restitue les années pré-Zebda, évoque tous les désirs et tous les malentendus, rencontre l’amour de sa vie et projette sur notre temps les images d’une jeunesse prise entre la peur, la colère et l’espérance.
Source : Actes Sud
Magyd Cherfi © Polo-Garat